Jean-Michel Jarre - Equinoxe Infinity

L'UNIVERS D'EQUINOXE S'AGRANDIT.

Ça y est ! Après 2 mois de teasing, Jarre nous sort le nouveau chapitre de son deuxième album à succès, "Equinoxe" (sorti en 1978). Pour fêter ces 40 ans de sortie dignement, JMJ nous a conconcté un disque de 10 morceaux, 10 "mouvements". Pour l'anecdote, Jarre est parti de l'idée du visuel de "Equinoxe", réalisé par Michel Granger. On peut y voir des personnages mystérieux portant des jumelles, dénommés les "Watchers". JMJ s'interroge sur eux : "pour eux, sommes-nous des amis ou des ennemis ?". C'est aussi l'occasion de remettre en cause l'avenir de l'art, qui risque d'être piloté par les intelligences artificielles et les ordinateurs. Jarre a enregistré cet album comme s'il s'agissait d'une B.O de film de science-fiction, avec des morceaux sombres pour le futur pessimiste et des morceaux pop pour le futur optimiste.
JMJ nous a offert 2 pochettes pour réprésenter ces 2 futurs.





Pour le début d'album, Jarre a fait sensation : le mouvement 1 "THE WATCHERS" est tout bonnement épique : nous avons l'impression que les watchers viennent rendre visite à la Terre. La fin du mouvement veut sans doute raconter l'atterissage du potentiel vaisseau de ces "watchers".
Remarquons tout d'abord que le sound design est soigneusement travaillé et très immersif : le mouvement "FLYING TOTEMS" commence avec des sons aquatiques et électroniques, nous plongeant directement dans l'atmosphère de ce futur post-apocalyptique ou non. On peut carrément avoir l'impression d'être en apnée dans des océans futuristes (dans le mouvement 5 "IF THE WIND COULD SPEAK"). On est aussi plongé dans une usine de fabrication (de ces watchers sans doute) vers la fin du disque, dans les mouvements 7 et 8 entre "MACHINES ARE LEARNING" et "THE OPENING".
On a aussi un vrai travail sur le plan mélodique et harmonique : il s'agit d'une vraie soundtrack de science-fiction. On ressent ces mélodies épiques dans "FLYING TOTEM", le mouvement 2 et dans "THE OPENING", le mouvement 8. On aussi des moments calmes, qui nous immergent dans des lieux clos (pour le mouvement 9 "DON'T LOOK BACK". Malgré tout je n'ai pas du tout apprécié les jeux de voix sur les mouvements 5 et 6 "IF THE WIND COULD SPEAK" ou "INFINITY") ou le côté pop est beaucoup trop prononcé voire dérengeant.
On remarque aussi un vrai travail sur l'utilisation des synthétiseurs : les nappes sonores (issues sans doute d'un CS80) nous embarquent dans un autre monde, les machines constituent un vrai orchestre dont Jarre est le maestro. Les sons métalliques sont bien ressentis, surtout dans le mouvement 7 "MACHINES ARE LEARNING", cet orchestre nous immerge réellement dans cette fabrique de watchers. Dans le mouvement 3 "ROBOTS DON'T CRY", Jarre utilise le mellotron, simulant un son de violin bien triste et mélancolique, qui nous immerge directement dans le monde post-apocalyptique imaginé par Jarre. Le final du mouvement 8 "THE OPENING" (qui est un rework de l'opening de Coachella par ailleurs) est tout bonnement épique. Les synthétiseurs joue en coeur pour raconter en musique, sûrement, une ultime bataille finale entre les humains et les watchers.

Verdict final : Jarre nous a ébloui avec cette véritable soundtrack de film de science-fiction, autant par son côté orchestral électronique que par son sound design et ses arrangements. Malgré tous les morceaux pop font un peu tâche (selon moi) sur l'esthétique de l'album, mais bon, il faut plaire à tout le monde aussi. Je lui attribue la note de 4/5, bravo Mr. Jarre, merci pour ce fantastique voyage au travers d'un monde futuriste.

Vous pouvez Télécharger/Acheter le disque/Streamer l'album ici : https://jean-michel-jarre.lnk.to/Equinoxe_all

À bientôt pour une prochaine chronique sur Disques Liam !
Jaws.

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