Muddy Monk - Longue Ride

MUDDY EST SUR LA ROUTE DU SUCCÈS.

Et salut à tous ! Aujourd'hui on va parler d'un nouvel artiste qui vient de sortir son premier disque "Longue Ride" qui fait suite à l'EP "Première Ride". L'album parle de la course automobile, une ride symbolisant notre vie, comprenant ses aventures et ses amours. Le disque est au premier abord très pop. Analyse.




Tout d'abord, nous pouvons remarquer que toute la production du disque (réalisée par Muddy Monk lui-même) est très analogique. L'artiste a su actualiser les vieux synthétiseurs bien colorés, voire "wubwub" sur certains titres (comme sur "En Lea") et des boîtes à rythmes légères (sur "Baby" notamment) ou bien techno (sur "Drift" ou "Boy").
Les basslines sont assez classiques, proches du son Moog/MS-20/TB 303 (on le ressent bien sur "Boy" et "Drift"). J'ai notamment pensé à un mélange de Siriusmo et à un soupçon de Flavien Berger.
Ce qui m'a énormément impressionné et ce qui fait un peu la richesse de cet album, c'est le mixage de la voix : ce n'est pas l'élément principal du morceau, mais un instrument comme les autres. La voix est souvent pas très claire et parfois même on ne saisit pas quelques mots noyés sous la reverb/delay ou les nappes sonores (ce qui est visible dans "En Léa" ou "Drift"), ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose, cela rend juste ce disque plus intéressant (pour moi).
Niveau structure du disque on a un mélange de morceaux très profonds et rythmés, voire planant (avec "Boy", "Yunko Tabei", "Circuit 71", "Ocean", "Si l'on Ride" et "Drift") et de morceaux très calmes et reposants ("En Lea", "Baby", "L'Aventure" et "Splash").
Pour ce qui est des textes, on part sur des histoires d'amour et de rupture très classiques de la pop, mais tout cela est lié par les plaisirs du ride et de la route. Muddy Monk a aussi un certain goût pour la découverte de nouveaux endroit comme les océans ("Splash") ou tout simplement les rues de villes ("En Lea").

En conclusion : on a là un excellent premier disque de confirmation pour un jeune musicien en quête d'aventures sur les routes et autres paysages exotiques (ou non). La production est un énorme point positif pour cette "Longue Ride", Muddy nous embarque dans des ambiances tropicales et balnéaires tout en restant sur la route tout le long de cet album, signe que les anciennes machines anlogiques ne prennent aucune ride (c'était plus fort que moi). Certains pourront se plaindre de la voix, moi je trouve ça super original et créatif. Les textes sont égalements travaillés. On pourra juste noter qu'à certains moments les instrus deviennent un peu trop brumeuses et parfois manquent de texture, les basses sont parfois cachées dans les nappes, mais je peux comprendre s'il s'agit d'un choix artistique.
On lui décernera gentillement la note de 4,5/5 pour cette excellente entrée dans le monde de la musique.
À plus pour de prochaines chroniques sur Disques Liam !
Jaws.

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